Education des enfants pour faire face aux abus sexuels
Dans la plupart des familles au Togo, l’éducation de l’enfant est un devoir pour tous les adultes de bonne foi. L’enfant n’est pas une propriété privée. Ainsi, est-il sous la tutelle d’autres papas, mamans, tantes, oncles, grands-parents, voisins, qui sont aussi considérés ses parents, qu’ils appartiennentou non à la famille, au même clan, aumême village.
Vivant dans un tel environnement social, de mutuelle confiance entre parents, entre adultes, il n’est pas facile de réaliser une éducation contre les abus sexuels, sans alarmer l’enfant, ni entamer la confiance qu’il a en l’adulte. Et pourtant, c’est important de nos jours, d’oser préparer les enfants à faire face à la réalité dévastante des violences sexuelles à leur endroit.
Il n’est facile de parler des violences sexuelles à un enfant. Et pourtant, il est essentiel et nécessaire d’aborder le sujet pour l’aider à se protéger en repérant les situations à risques pour mieux les éviter. L’école comme une institution sociale pourrait aider en sensibilisant les parents, les communautés locales, l’hors des réunions. Elle pourrait offrir les opportunités à travers ses programmes de formation humaine et civique.
Si un enfant a été victime de violence, il faut l’aider à rompre le silence : c’est la première étape de sa reconstruction. Apprendre à l’enfant à s’affirmer et à se défendre. Lui faire connaîtreet identifier les touchers malsains c’est-à-dire, ceux qui concernent ces parties intimes. Lui faire distinguer les «bons et les mauvais secrets », selon la Professeure Delphine Collin-Vézina, (Directrice du Centre de Recherche sur l’Enfance et la Famille, à l’Université McGill au Canada. Aussi Membre du Conseil Consultatif de la Commission Pontificale de la Protection des Mineurs). Les bons secrets pour un enfant, c’est ceux qu’il est autorisé à révéler dans un bref délai. Les mauvais sont ceux qu’il ne doit jamais révéler.